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La psychologie positive , c’est quoi au juste ?
La psychologie positive s’intéresse principalement au bien-être et à l’épanouissement des êtres humains et des individus souffrant de maladies mentales. Il s’agit en effet d’une science du comportement et de l’esprit dont l’objectif est d’aider les personnes à s’épanouir et de faire évoluer leur perception du monde.
Ce concept a été mis en avant par Martin Seligman en 1998 qui est considéré comme le pionnier de la psychologie positive. C’est d’ailleurs une dérivée de la psychologie traditionnelle. Toutefois, on constate qu’il s’est beaucoup inspiré de la pyramide des besoins évoqués par Abraham Maslow. En effet, on distingue cinq piliers de la psychologie positive :
- les besoins physiologiques ;
- les besoins de sécurité ;
- les besoins d’appartenance et d’amour ;
- les besoins d’estimation et de reconnaissance ;
- les besoins d’accomplissement de soi.
Ces concepts ont été approfondis dans le but d’apprendre aux patients à être plus heureux. Ils n’étudient cependant pas la personne de manière individualiste, mais prennent en compte les relations, institutions et groupes. De même, la discipline apprend aux autres à s’ouvrir à leurs émotions et à les réguler.
Plus tard, une nouvelle approche humaniste a été publiée par un psychologue hongrois nommé Mihaly Csikszentmihalyi. Il se base particulièrement sur l’expérience optimale appelée « flow ». Ce dernier estime qu’il est essentiel d’être attentif à une tâche ou bien une activité ayant un grand intérêt pour le sujet en particulier pour atteindre l’équilibre, l’harmonie et le bien-être.
De nos jours, la psychologie positive tient une place prépondérante au sein de la société, car elle aide à répondre à la question : comment être heureux ? De plus, elle vous livrera toutes les clés pour expérimenter le bonheur tout au long de votre vie.
Les concepts clés de la psychologie positive
Il existe quatre concepts clés de la psychologie positive : le bien-être subjectif, les émotions positives, les forces et vertus personnelles, l’optimisme et la résilience.
Le bien-être subjectif
Le bien-être subjectif désigne une vie heureuse. Il se définit comme la prédominance de l’expérience positive d’un individu par rapport à sa perception des expériences négatives ou désagréables. Il inclut trois concepts :
- les affects positifs à un niveau élevé ;
- les affects négatifs à un faible niveau ;
- le sentiment de satisfaction par rapport à sa vie actuelle.
Les émotions positives
On parle d’émotions les états affectifs d’un être humain. L’émotion positive tient une place prépondérante dans la psychologie positive. La raison ? Elle met à la disposition des individus des indicateurs du bien-être optimal. Selon l’approche de Diener, l’équilibre entre les émotions positives et négatives contribue au bien-être subjectif de chacun des individus. Barbara Fredickson a évoqué 10 émotions positives :
- la joie ;
- la sérénité ;
- la gratitude ou la reconnaissance ;
- l’espoir ;
- la curiosité ;
- l’amusement ;
- la fierté ;
- l’admiration ;
- l’inspiration ;
- l’amour.
Les forces et vertus personnelles
D’après les résultats des recherches, les psychologues ont démontré que l’état affectif d’une personne dépend de son héritage génétique. Voilà pourquoi certains sujets sont plus enclins aux émotions positives par rapport aux autres. La psychologie positive est « l’étude scientifique des forces qui permet aux hommes et aux communautés de prospérer », selon Martin Seligman. Chaque individu possède donc des forces et vertus personnelles à différents niveaux selon ses expériences de vie.
Christopher Peterson et Seligman ont établi ensemble 24 forces de caractères répartis en 6 catégories dont :
- la sagesse et la connaissance ;
- le courage ;
- l’humanité ;
- la justice ;
- la tempérance ;
- la transcendance.
En bref, ce sont les principaux facteurs de l’épanouissement. Ils donnent un sens à la vie.
L’optimisme et la résilience
L’optimisme est un composant essentiel dans la psychologie positive. Il permet de créer des pensées constructives. La clé de l’optimisme, c’est la confiance en soi et la résilience ainsi que la faculté de reprendre en main sa vie et la capacité de sortir vainqueur d’une épreuve. L’objectif de la psychologie positive est de cultiver un état d’esprit optimiste, même en cas d’incertitude et de changement. En même temps, elle apprend à anticiper de choses positives même si tout peut changer.
Les applications pratiques de la psychologie positive
L’application de la psychologie positive dans son quotidien apporte de nombreux bienfaits à différents niveaux.
L’amélioration de la santé mentale et physique
La finalité de la psychologie positive est d’améliorer le quotidien de chacun et d’optimiser le bien-être. Le principe consiste alors à identifier ses forces et à les exploiter afin d’aller mieux. Les praticiens travaillent notamment sur les ressources disponibles de manière positive et sur les émotions positives comme l’estime de soi, l’humour ou bien la créativité. Attention ! Cela ne signifie pas qu’il faut positiver en toute circonstance. L’individu doit seulement apprendre à s’appuyer sur ses ressources pour optimiser son épanouissement.
La psychologie positive est bénéfique pour la santé mentale et physique vu qu’elle s’intéresse au bien-être et à la santé. En effet, la personne aura une meilleure compréhension du bien-être subjectif et du fonctionnement de la psychologie. La résilience et l’optimisme permettent de prévenir les troubles mentaux.
En outre, la santé mentale positive peut être favorisée par l’auto compassion ou la flexibilité par exemple, des approches souvent utilisées dans la psychologie positive. En tout cas, cette discipline favorise le bonheur, la résilience, l’épanouissement et l’accomplissement de soi au niveau individuel et social.
Les bienfaits de la psychologie positive sont multiples :
- meilleure connaissance de soi, de ses qualités et de ses émotions positives ;
- optimisation de la confiance en soi et de l’estime de soi ;
- développement de la capacité de résilience ;
- lâcher-prise.
En focalisant son attention sur des émotions positives, le sujet est moins susceptible à l’anxiété, au stress et à la dépression. En somme, lorsqu’un individu est heureux, cela aura automatiquement un impact sur sa santé mentale et physique.
Le développement des relations sociales
L’application de ce concept permet entre autres d’améliorer l’éducation des enfants en se basant sur l’affect positif, la motivation intrinsèque et la créativité, de développer l’espoir et l’autoguérison, d’avoir une meilleure compréhension de l’amour, d’être satisfait au travail et surtout de renforcer la communication, la confiance et l’altruisme. Exploitée dans différents domaines, cette discipline est bénéfique pour développer et améliorer les relations sociales puisqu’elle favorise l’entraide, la communication, la collaboration et le bien-être.
L’optimisation des performances professionnelles
Il existe un lien étroit entre la performance professionnelle et la santé psychologique. En vérité, une personne heureuse, motivée et satisfaite est plus productive et plus performante au travail. D’après Cox & Leiter, l’amélioration de la santé physique et psychologique des travailleurs contribue également à l’amélioration de la performance individuelle. Ce qui aura ensuite un impact sur la performance organisationnelle.
Les attitudes et états affectifs influent sur la performance individuelle. Toutefois, l’inverse est aussi envisageable. Les employés qui s’investissent davantage dans leur travail vivent un meilleur sentiment d’accomplissement et ressentent une grande satisfaction au travail. Cela se répercute en même temps sur leur santé mentale. En revanche, une incapacité à exceller de manière répétitive peut conduire au burnout selon Friedman.
L’éducation à la psychologie positive
Dans la psychologie positive, il y a aussi le concept d’Éducation positive évoqué par Martin Seligman. Il a en effet constaté que la priorité des parents était le bonheur des enfants. Pourtant, l’école enseigne uniquement les compétences académiques et non les compétences psychosociales. Il est donc essentiel de les apprendre les émotions positives afin d’élargir et de développer leurs ressources intellectuelles sociales et physiques.
Ces émotions dès le plus jeune âge enclenchent ce qu’on appelle une « spirale ascendante » d’émotions positives. Cela ramène aussi à l’accomplissement intellectuel et aide à la gestion des émotions. L’éducation positive contribue également à l’épanouissement de l’équipe pédagogique et administrative au sein de l’école.
Grâce à la pratique régulière des exercices de lâcher-prise et de reconnaissance des émotions, la psychologie positive peut apporter de nombreux bienfaits sur :
- le plan individuel : avoir en main toutes les clés pour trouver le bonheur et apprendre à surmonter les épreuves auxquels il faut faire face ;
- le plan sociétal : développer son épanouissement personnel et améliorer la qualité des relations avec les autres.
Les critiques et limites de la psychologie positive
La psychologie positive est avant tout une nouvelle manière de voir le monde. Selon les dires, ceux qui ont recours à cette thérapie voient le monde en rose. Bien sûr, cela ne consiste pas à idéaliser le monde ou à mettre de côté ses souffrances physiques et psychiques. Quelles sont les limites ?
La simplification excessive de la réalité
Son plus grand inconvénient est qu’elle souligne la simplification excessive de la réalité. À vrai dire, les psychologues aident les patients à adopter des émotions positives et prendre des plaisirs. Ils ont aussi pour mission de les apprendre à les amplifier. Or, en se basant sur les bons côtés de la vie, les gens ont tendance à négliger la réalité. Item, cela engendre trois inconvénients majeurs :
- une accoutumance : le sujet s’habitue petit à petit à l’émotion positive ;
- une vie difficile à changer ;
- une perception des émotions positives héréditaires.
Elle peut aussi être néfaste dans le cas où les composantes sociales aggravent le malaise psychique. Si les patients ne sont pas en mesure de mettre l’accent sur le positif, ils seront encore plus malheureux. Dans certains cas, la psychologie de la positivité risque même de se transformer en dictature. Dans tous les cas, le plus grand danger est d’empêcher les individus d’exprimer leur mal-être.
Le risque de négliger les émotions négatives
À l’évidence, gérer ses émotions n’est pas facile. Dans le cas d’une psychologie positive, à force de focaliser son attention sur les émotions positives, les patients négligent ou rejettent le plus souvent les émotions négatives. Quoiqu’il en soit, il est déconseillé de supprimer, d’enfouir ses émotions ou de faire comme si de rien n’était. L’évitement peut en effet être néfaste puisque les émotions ne disparaissent pas comme sur un coup de baguette magique. Elle prend plus de place au fil du temps et explosera tôt ou tard.
C’est pourquoi il est crucial de se confronter à ses émotions négatives, vu qu’elles sont susceptibles de causer des maladies physiques comme l’affaiblissement du système immunitaire, l’agressivité, l’augmentation de la tension artérielle et la survenue des problèmes cardiaques. Il est donc essentiel de comprendre ce qui rend malheureuse une personne tout en développant les aspects de la vie qui le rendent heureux.
La remise en question de la recherche empirique
Une autre limite de la psychologie positive : elle a remis en question les résultats des recherches empiriques ce qui a créé la polémique.
La mise en pratique de la psychologie positive
La psychologie positive est accessible à tous, peu importe le sexe et l’âge. Cette discipline repose sur quatre points essentiels :
- le contrôle de la pensée ;
- l’acceptation de ses émotions positives et négatives ;
- la mise en place d’un sentiment de confiance en soi ;
- la limitation des facteurs de stress.
Selon Martin Seligman, les individus ont le choix entre 3 types de vie pour trouver le bonheur et s’épanouir psychologiquement :
- une vie pleine pour avoir du succès au niveau loisir, professionnel et relationnel ;
- une vie intense pour s’engager pour la cause d’autrui ;
- une vie agréable pour trouver du plaisir et se socialiser.
Les exercices de psychologie positive se pratiquent un peu partout, sans nécessiter des matériels spécifiques. Il faut néanmoins choisir un endroit calme où vous ne risquez pas d’être pris au dépourvu. Le principe est simple :
- respirez profondément en focalisant votre attention sur les positions de votre abdomen ;
- faites défiler vos émotions sans faire des jugements ;
- focalisez votre attention sur les différentes parties de votre corps, c’est le balayage corporel.
Si votre esprit a du mal à se concentrer, recommencez la respiration avant de poursuivre la séance. Pour finir, adoptez un comportement positif en adoptant des pensées positives, entretenant une relation solide avec son entourage et en pratiquant régulièrement du sport.
Pour résumer la psychologie positive.
La psychologie positive est une approche pratiquée par quelques psychologues professionnels en France. Elle suppose qu’il est possible de trouver le bonheur en adoptant une pensée positive et en valorisant sa force intérieure. Les résultats obtenus sont jusqu’à présent très satisfaisants, même s’il existe des dérives aujourd’hui. Néanmoins, les limites et dangers de cette pratique doivent être pris en compte avant de se lancer. Aussi, pour bénéficier d’un accompagnement de qualité, il est très important de vous confier à un praticien reconnu et expérimenté.
