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Le syndrome de l’intestin irritable est un trouble assez fréquent chez les jeunes entre 20 et 40 ans. Il se manifeste par des ballonnements, des diarrhées, des maux de ventre et de la constipation. Dans la plupart du temps, les symptômes sont aggravés par le stress et l’anxiété, ce qui peut nuire à la vie sociale et professionnelle des patients. De quelle façon le traiter ?
Les causes et symptômes du syndrome de l’intestin irritable
Le syndrome de l’intestin irritable, colopathie fonctionnelle, trouble fonctionnel intestinal ou syndrome du côlon irritable est une affection bénigne qui touche entre 9 à 12 % de la population. Les femmes entre 20 et 40 ans sont plus sujettes à ce trouble chronique, notamment celles atteintes de règles douloureuses et de fibromyalgie. Les personnes soumises à un stress régulier et à une fatigue chronique présentent aussi un risque élevé de souffrir de cette affection.
Ce trouble fonctionnel se manifeste par des poussées à répétition. Il ne présente aucune gravité, malgré qu’il puisse nuire à la qualité de vie des personnes qui en souffrent. Dans les cas les plus graves, il peut être source d’un handicap social. Les causes sont jusqu’à présent mal connues. Mais les plus courants sont :
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un changement de la sensibilité de l’intestin,
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une inflammation des intestins,
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une anomalie de la flore intestinale,
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des troubles après la prise d’une nourriture
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ou une altération de la motricité des intestins.
Le syndrome de l’intestin irritable est également favorisé par une gastro-entérite, une angoisse et une prise de repas non équilibré. Il peut se manifester par différentes manières après le repas :
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maux et crampes au niveau du ventre qui disparaissent généralement avec l’émission de gaz ou de selles,
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constipation,
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diarrhée,
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ballonnement,
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borborygme
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et mucus dans les selles.
D’autres signes peuvent aussi survenir comme des nausées, maux de tête, douleurs pelviennes, brûlures d’estomac et maux de dos. La personne peut même souffrir de troubles du sommeil.
Les traitements médicamenteux pour soulager les symptômes
Un traitement médicamenteux est parfois prescrit pour soulager les douleurs, la diarrhée et la constipation au moment des crises. En cas de constipation récurrente, le médecin peut être amené à vous prescrire des laxatifs de lest ou osmotiques à posologie lentement croissante. Toutefois, ils doivent être pris de manière temporaire. Pour un effet sur une plus longue durée, il faut suivre un régime alimentaire très strict.
En cas de diarrhée, la prise d’un ralentisseur du transit intestinal peut aussi être recommandée. Si les douleurs au niveau du ventre deviennent insupportables, les antispasmodiques (pour un usage ponctuel) et les produits à base d’huile de menthe poivrée sont efficaces pour soulager les muscles de l’intestin. Ils sont préconisés aux personnes souffrant d’un syndrome de l’intestin irritable.
Si la maladie a des répercussions négatives sur votre qualité de vie, parfois, il peut s’avérer nécessaire de prendre des antidépresseurs ou des tranquillisants. Néanmoins, il vous faut l’avis d’un professionnel de santé avant toute prise de médicaments. Il est le mieux placé pour évaluer la nécessité d’un tel traitement.
Le régime alimentaire
Jusqu’à présent, il n’y a pas de traitement qui permet de guérir complètement le syndrome de l’intestin irritable. Pour limiter les effets, il faudrait changer vos habitudes alimentaires. Pour cela, il est très important de repérer les produits susceptibles de déclencher ou d’aggraver les poussées. Le patient est donc tenu d’établir une check-list des aliments qui peuvent déclencher les symptômes pour éviter un régime trop restrictif. Les plus connus sont les légumes secs (lentilles, haricots, etc.). Mais la liste peut varier selon la personne, puisque certains individus ne supportent pas les céréales complètes, d’autres sont allergiques aux produits riches en matières grasses et au lactose. Pour alléger les symptômes, le médecin fournit généralement des conseils diététiques.
Les aliments riches en fibres
La consommation d’aliments riches en fibre est indispensable pour éviter la constipation. De la sorte, il faut manger régulièrement des fruits et légumes. Cependant, si vous avez la diarrhée, limitez les fibres, la caféine et les produits à base de lait. De même, si vous êtes sujet au ballonnement, il vaut mieux réduire les crudités et les produits qui favorisent les gaz intestinaux. Dans tous les cas, n’oubliez pas de vous hydrater : il faut boire au minimum 1,5 litre par jour.
Attention ! La consommation de fibres insolubles doit être limitée : tomate, poivron, céleri, chou-fleur… Pour réduire leur teneur en fibres, vous pouvez en faire une soupe ou une purée.
Les sucres
Les symptômes du SII peuvent être favorisés par une mauvaise absorption de deux sucres : le fructose et le sorbitol. Ces substances sont en effet susceptibles d’accentuer l’irritation de l’intestin. Bien sûr, vous n’avez pas à les supprimer complètement de votre alimentation. Il faut tout simplement modérer les apports. De la sorte, privilégiez les fruits qui contiennent peu de fructose. C’est par exemple le cas de la fraise, de la pêche, de l’ananas, de la myrtille, etc. Par contre, les fruits secs, les sirops, le miel et tous autres produits riches en sirop de glucose et fructose comme le ketchup et les mayonnaises sont à bannir. Et surtout, évitez les aliments contenant du sorbitol : chewing-gum, boisson gazeuse…
La pratique d’une activité physique
Puisque le syndrome de l’intestin irritable est favorisé par le stress, il est très important de traiter le problème à la source. L’activité physique est en fait bonne pour la santé en général. Le sport peut vous aider en même temps à limiter la survenue des symptômes. L’idéal, c’est de réaliser une activité physique modérée à élever entre 20 à 30 minutes au moins trois fois par semaine.
Les activités à privilégier sont le cyclisme, la marche, la natation, la marche nordique et la course à pied. Pour booster votre motivation, choisissez une discipline qui vous plait. D’après les résultats des études menées par les chercheurs, après 3 mois de pratique intensive, l’intensité des douleurs diminuerait progressivement. La régulation de l’activité de l’intestin permet en même temps de réduire le risque d’aggravation des symptômes.
En complément de cet article, pour vous consulter: » l’article de Profeel life «
Les techniques de relaxation pour traiter l’intestin irritable
Vous ne parvenez pas à gérer votre stress ? Une aide extérieure peut vous être d’une grande utilité.
La psychothérapie
Si vous souffrez de poussées de colopathie fonctionnelle liées au stress, une séance de psychothérapie peut vous aider à réduire les symptômes. Le prestataire sera à vos côtés pour vous aider à apprendre à mieux gérer l’origine du stress.
La relaxation pour réduire les symptômes
Les techniques de relaxation peuvent aussi aider les patients à combattre le stress en le traitant à sa source. Vous avez le choix entre plusieurs pratiques :
- le yoga ;
- la respiration abdominale ;
- la méditation ;
- la massothérapie.
En cas de besoin, il vaut mieux consulter un praticien compétent pour vous aider à vous débarrasser du stress, l’une des principales sources du syndrome de l’intestin irritable.
L’hypnose pour diminuer le recours aux soins
Les personnes atteintes du syndrome de l’intestin irritable ont peur de subir une nouvelle crise. Elles sont tendues et cette tension permanente peut impacter grandement sur leur vie. Grâce à l’hypnose, elles peuvent se débarrasser de cette émotion pénible qui leur gâche l’existence. Le praticien peut être amené à utiliser plusieurs méthodes pour diminuer le recours aux soins : exercices de visualisation, de simulation…
Les probiotiques
D’autres traitements ont également démontré leur efficacité ces dernières années. Ils méritent une attention particulière. Dans le cas où la personne souffre d’une dysbiose au cours d’un SII, plusieurs probiotiques sont disponibles sur le marché pour apaiser les symptômes. Contenant une ou plusieurs souches bactériennes, ils ne nécessitent pas de prescription médicale. Selon le type de produits, l’action peut fortement varier :
- modification de l’écosystème digestif ;
- sécrétion de substances à effets régulateurs sur le pH colique, les acides biliaires ou l’immunité ;
- amélioration des symptômes ;
- réduction des concentrations cytokines circulantes pro-inflammatoires et bien d’autres.
En bref, les souches peuvent avoir des mécanismes d’action différents. Pour faire le bon choix, il ne faut pas hésiter à demander conseil à un professionnel de santé.
L’ostéopathie
Cette technique est efficace pour soulager les effets du syndrome de l’intestin irritable à court terme. L’ostéopathie peut agir de deux façons sur ce trouble :
- sur la motricité intestinale : l’objectif est de rendre leur mobilité aux organes de l’abdomen afin d’assurer leur bon fonctionnement ainsi qu’une bonne digestion ;
- sur le stress : en travaillant sur le diaphragme et le muscle de la respiration, l’ostéopathie agit efficacement sur le stress.
L’ostéopathe sera aussi en mesure de vous donner des conseils personnalisés sur votre habitude alimentaire.
Petits conseils !
Même s’il s’agit d’un trouble sans gravité, il faut le traiter dès le début des symptômes, car il évolue au fil du temps avec des phases de poussées. La guérison définitive est cependant impossible. Toutefois, la plupart des malades sont asymptomatiques après quelques années en adoptant les bonnes habitudes de vie et en apprenant à gérer le stress. Quoi qu’il en soit, il faut positiver et garder en tête que les symptômes peuvent survenir à tout moment. De la sorte, il ne faut pas paniquer. En cas de doute, consultez votre médecin. D’ailleurs, si des signes d’alarme apparaissent, il faut demander un nouvel avis médical.
En outre, prévoyez 3 repas par jour en quantité suffisante : ni trop peu ni en grande quantité. L’objectif est d’éviter d’avoir à prendre des collations. Mangez calmement dans un endroit serein et prenez le temps de bien mâcher les aliments. Enfin, pensez à réduire la quantité d’épices, d’alcool et de gras dans votre régime alimentaire.
Merci pour ces informations, confronté depuis des mois à ce syndrome, je découvre des pistes que je n’avais pas encore explorer. Je vais tester.